Issu du collectif Makizard Prod, Méloman est un rappeur au talent confirmé. Originaire de Tizi Ouzou, il a embrassé la culture Hip Hop en 2006 grâce au Breakdance et au mixage et depuis l’urbanisme musical l’a adopté pour faire de lui l’aficionado du flow et du récital martelé.
A ses débuts, son rap était égocentrique ou plutôt « égotrip » : tout centrer sur soi-même, flatter son propre ego, étaient la marque de fabrique des rappeurs débutants, mais il n’en est pas resté là. Il forme avec un ami le groupe Bled’Art qui s’est vite dégroupé, mais qui s’est reformé ensuite.
Le rap de Méloman est façonné à partir de ses influences musicales, et ces dernières ne sont pas que du rap, puisque Méloman, comme son nom l’indique, est un adorateur de l’art mélodique, chaque style est une référence, chaque référence est une inspiration. Du rap français (Kery James, Médine, Le Rat Luciano, Mokless, Iam, Lunatic …) au rap algérien (MBS, INTIK, Youss, Hamma, Taaryk Tk et Beton Bled), Méloman s’essaye à tous les styles « Rapolesque » et c’est ce qu’il a d’ailleurs fait dans sa mixtape « Du rêve à la réalité (Mel Holm Lel Haqiqa) » un titre évocateur de prémices d’un espoir enfin concret et d’une liberté non-utopique.
Il rappe la liberté d’expression, l’engagement, l’indignation, l’espoir, mais aussi le rêve, car Méloman, Amokrane de son vrai nom, est un grand rêveur, un « focalisateur » qui rappe le vécu, un rêveur et semeur de paix, d’unité avec des textes plus murs, plus posés et plus illustrés en métaphores pour démasquer une société critique et critiqueuse et pour dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas et pouvoir parler pour ceux qui ne le peuvent pas ou qui ont peur ou qui n’osent pas le faire.
Du rêve à la réalité (Mel Holm Lel Haqiqa) est une mixtape de tolérance, d’ouverture, de bonne humeur et du partage aussi, elle est signée sous l’emblème d’universalité et donne la parole à plusieurs langues, puisqu’elle rappe en arabe, kabyle, français, anglais… etc.
Un projet qui aborde différents thèmes et aux ambiances variées : on retrouve de la gaieté et de la tristesse, de la dureté des mots et du « having fun », « c’est un peu la vie d’un homme qui rêve qui a des espérances et en générale triste et constant quand il est confronté a la réalité qui est tout autre ! »
A distance, au-delà des langues, au-delà des barreaux et au-delà des frontières, Du rêve à la réalité (Mel Holm Lel Haqiqa) a réuni une panoplie d’artistes étrangers ( Français : BOD, LonviO et deux rappeuses Keissa et S-IN-S, Italien : Don Fioraventi, Américain : E-Why, Marocains : FreeMic et Anouar Essif) et locaux (Taaryk Tk et l’équipe Makizard Prod) pour chanter l’humanisme et l’ouverture. Malheureusement, elle ne sera pas éditée, du aux quelques passages engagés, mais sera disponible en téléchargement libre ce 31 décembre 2013 sur plusieurs sites internet.
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